La vraie vie – Maaad Boutique

Ils sont les garants d’un savoir-faire, les preuves d’une patte, d’une histoire tellement on arrive à les dater et parfois même les contextualiser. Ils colorent une pièce et l’habillent de lumière, peuvent créer de véritables effets d’optique et marquent une table ou un sol de leur ombre. Ils nous rappellent des souvenirs, sont présents dans nos scènes de vie, dans les décors qu’on se crée.
Qu’ils soient décoratifs, utiles (ou les deux) les objets contiennent mille et une qualités et adjectifs qui seraient presque gravés en eux. Qu’on les accumule ou qu’on préfère une ambiance minimaliste, lorsqu’on porte notre regard dessus, toute une symbolique apparaît. J’aime particulièrement les objets vintage car ils me font rêver. Je me demande à qui ils appartenaient, s’ils étaient ancrés dans une tendance ou une mode qui se répètera un jour, s’ils sont en plusieurs séries, ou le fruit du travail d’un.e artisan.e passionné.e. Je me demande dans quelles pièces ils étaient, s’ils ont amusé, porté chance, rassuré.
Dans une ambiance très simple, avec seulement de la lumière colorée, j’ai pu photographier quelques objets que l’on retrouve dans la boutique Maaad à Toulouse. Aline, la gérante, s’est prêtée au jeu de l’interview et a répondu à quelques questions à propos de son travail, de ses objets qu’elle trouve, dont elle prend soin, et qu’elle présente et met en vente dans sa boutique. 

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They guarantee authentic proof of a designer’s touch and his.her know-how; tie in with a specific story as we can assign dates and contexts to them. They colorize a room and spread light into it as they both filter its rays and flood us with brightness. They can produce optical effects, and leave their shadow on a table or the floor. They make us remember moments, are present in our scenes from everyday life, in the settings that we create. Whether they’re only intended for decorative purposes or made to improve our daily actions, (or both), objects contain hundred-and-one qualities and adjectives that are almost engraved on them. Whether you accumulate them or opt for a minimalist atmosphere, when we let our eyes linger on them, a whole symbolism appears to us. 
I particularly like vintage objects as they inspire me and touch my imagination. I ask myself who they used to belong to; if they were made to follow a trend or a movement that would repeat itself;  if they are produced in series, or would be inherent to specific artisan workmanship or workwomanship. I ask myself in which rooms they were and if they produced laughs, hope, or reassured people.
In a very simple composition with only colorful light, I photographed a few items that can be found at Maaad boutique in Toulouse. Aline, the owner has played the Q&A game and answered questions about her work, the objects that she finds, takes care of, and that she enhances and puts up for sale in her shop. 

 → Peux-tu nous présenter ton métier et tes influences ?

Je suis antiquaire / brocanteuse, mais on peut dire aussi plus globalement gérante d’une boutique indépendante de décoration, puisque je ne vends pas uniquement des pièces anciennes ou vintage ! Je propose aussi quelques créateurs, artisans et designers contemporains. J’ai toujours aimé mélangé les styles & les époques dans la déco, je trouve ça beaucoup plus riche & inspirant (avec quand même un petit faible pour l’Art Déco…), c’est donc naturellement ce que je fais chez MAAAD.
Au niveau de mes influences, elles sont par conséquent multiples & très diverses ! Je m’inspire du passé (forcément), notamment en visitant systématiquement les musées d’arts décoratifs dans toutes les villes que je visite, ces musées sont souvent méconnus et pas trop fréquentés, mais ils sont une mine d’inspiration, avec des objets de toutes les époques, je peux y passer des heures! Mais sinon je peux trouver de l’inspiration déco un peu partout : j’adore voyager & flâner dans les villes (l’architecture, le style des gens…), les expos (aussi bien les pièces présentées que la scénographie), les magasines (actuels ou anciens), mais aussi les films & séries, quand il y a une vraie attention portée aux décors & aux costumes (tous les films de Kubrick, ou des séries comme Mad Men).

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 →  Could you tell us more about your work and what influences you?

I’m an antique and second-hand goods dealer, but I can say that on the whole, I’m the owner of an independent decoration boutique, as I only sell vintage or antique pieces! You can also find designers, artisans, and creators’ pieces. I’ve always loved to mix styles and eras concerning decoration, I think it’s way more inspiring and fascinating (with still my slightly soft spot for Art Déco), it’s what I normally do at MAAAD. 
My influences are consequently, numerous and various! I obviously take inspiration from the past, especially by systematically visiting decorative art museums of each city I travel to. These museums are not always well known and frequented, yet they are a true source of inspiration and I can spend hours there! Otherwise, I can find inspiration everywhere: I love to travel and strolling in cities (because of the different architectures I see, the looks of the people I meet…), in art exhibitions (the pieces that are presented or the scenography), magazines (today’s or old ones) but also in the movies and tv shows, when particular attention has been given to settings and costumes (all the Kubrick’s movies or tv shows like Mad Men)

Vase sommerso Murano, modèle main : @enflammee
Sommerso Murano vase, hand model: @enflammee

→ As-tu une journée type ?

Pas vraiment, et c’est ce que j’adore dans mon quotidien!
Lorsque je suis à la boutique (4j/semaine), outre le fait de conseiller & d’échanger avec les clients (ce qui change tous les jours, forcément), je mets quotidiennement des nouveaux objets, et donc j’organise leur exposition pour les valoriser au mieux, comme une petite mise en scène! Je fais aussi des photos + retouches pour Instagram et les ventes en ligne, je prépare mes étiquettes, je chine un peu sur Internet, je fais des recherches sur des pièces, etc.
Et les 3 autres jours de la semaine, je pars chiner, principalement! Mais je travaille aussi à l’atelier avec mon père, pour tout le travail de nettoyage & restauration des objets. Et je m’occupe des ventes en ligne, et cela prend du temps de réaliser un emballage sécurisé lorsque je dois envoyer un vase ou un meuble en verre… Donc emballer les commandes & aller à la Poste!
Et puis je prends le temps de ne rien faire aussi !

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What is your typical day like?

I don’t really have a typical day, and that’s what I truly love in my daily life!
When I’m at my boutique (4 days a week), except the fact that I give advice and that I talk to customers (and they differ from day to day), I also add new objects every day, so I have to organize how they will be enhanced, as a sort of staging! I also take photographs and do retouches for Instagram and my e-shop, I prepare price tags, I also go bargain-hunting online, make some research about pieces, etc.
And the three other days of the week, I mainly go rummage sale-ing. I also spend time at my workshop with my father, for all the cleaning and restoration that must be done. I also have to process all the orders concerning my e-shop and it takes time to correctly wrap up all of them and protect them, especially for the vases or glass objects…. So I spend a lot of time packing and at the post office!
And I also take time for myself and do nothing!  

→ Quelles sont les étapes qui précèdent la mise en vente d’un objet?

Ma sélection de chaque pièce chinée est vraiment liée à un coup de coeur, j’aime sincèrement chacun des objets que je vends, que ce soit pour sa fonction, son époque, sa couleur, sa matière, sa rareté, sa ligne, sa technique de fabrication, sa manufacture, son détail improbable, etc. La première étape, c’est donc ce coup de coeur personnel, je dois forcément aimer un objet pour pouvoir le défendre, le mettre en valeur, et prendre plaisir à le proposer & le vendre, peu importe les tendances ou les modes.
Puis bien sûr je nettoie chaque objet avec soin, puisque je souhaitais que la boutique ne fasse pas « esprit brocante » ; donc tout est nickel et brillant! Quand c’est nécessaire, je restaure certaines pièces avec mon père, car tout doit être en état de fonctionnement (par ex. les horloges) et aux normes (par ex. les lampes). Puis ça peut être des objets à recoller, cirer, vernir, etc.
Une fois que c’est en état, chaque pièce est décrite et répertoriée dans un livre de police (obligatoire pour les ventes d’antiquités). C’est là que je fais certaines recherches pour expertiser chaque objet (matériaux, époque, techniques, manufacture, pays d’origine, anecdotes, etc.) et déterminer son prix de vente. Toutes ces infos me permettent ensuite de faire mes étiquettes produits, puisque je tiens à ce que chaque objet soit accompagné de tous ces éléments descriptifs, que le client puisse repartir avec ; cela donne une valeur ajoutée à chaque pièce qui est unique, même si elle n’est pas chère!

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What are the previous stage before the selling of an object? 

How I select each bargain-hunted piece depends on the ones that grab my attention and that become my favorite. I sincerely love each object I sell, whether because of its function, the era that it belongs to, its color, material, rarity, its shape and line, the way it was made, its manufacture, its uncanny detail, etc. 
Firstly, so concerning the objects that become closest to my heart, I must really love an object to defend it, enhance it, and enjoy the process of proposing it and putting it up for sale, whatever the trends and tendencies.
Then, of course, I have to clean each object with special care so that my boutique doesn’t epitomize a “bric-a-brac trade” spirit: so everything has to be clean and shiny! When it’s necessary, I restore some of the pieces with my father, as everything must be operative (clocks) and brought up to standards, (lamps). I can glue back together pieces of objects, polish them, varnish them, etc.
When everything’s in working order and in good condition, there’s a written description for each piece that is also indexed in a “police book” where each item is registered. It’s a mandatory step for antiques’ selling; the “police book” enables me to do some research to expertize each item (materials, eras, techniques, manufacture, countries of origins, anecdotes, etc) and to determine the retail price. With all this information, I can prepare labels, then I really want that all these informative elements precisely belong to each specific object, so that the customer can leave my boutique with all of them in mind. It gives an added value to each piece that is truly unique, even if it’s not an expensive one! 

→ As-tu des petites habitudes lorsque tu travailles ? 

Pas vraiment, je ne pense pas à quelque chose de particulier… Alors oui je travaille toujours en musique, il y a toujours du son à la boutique (ou la radio à l’atelier). Ah si, une chose : on a pris l’habitude de toujours manger un pain-saucisse lorsqu’on va chiner en vides-grenier avec ma soeur !

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What work habits have you developed?

I haven’t really developed any particular work habit. I always work with music, you can hear some at my boutique (with my radio station or at the workshop)
Oh, yes, there’s one thing: My sister and I usually eat a sausage bread roll each time we go bargain-hunting or during open-air rummage sales! 

→ Que préfères-tu dans ton quotidien ?

Chiner c’est quand même ma partie préférée ! Partir à la recherche de nouvelles pièces, l’excitation de dénicher la perle rare, la satisfaction de trouver un objet qu’un client cherchait depuis longtemps, le plaisir de fouiller au milieu de plein de choses différentes et d’en sortir une pépite ou un objet complètement atypique… C’est ce que je préfère !
Après, j’adore aussi le fait de tenir une « vraie » boutique : pouvoir échanger en direct avec les gens, discuter avec toute sorte de clients, de tous les âges et de tous les profils. Outre le fait que c’est beaucoup plus agréable et inspirant (à mon sens) de pouvoir voir en vrai & toucher un objet, il y a donc aussi tout ce côté « social » qui est important pour moi, surtout dans notre société où tout a tendance à être dématérialisé, où le commerce en ligne prend de plus en plus de place etc. Et tenir une boutique physique, c’est aussi participer à la dynamique d’une ville, à sa spécificité, et j’y tiens! C’est tellement triste quand on voit que les centres villes ont tendance à tous se ressembler, à s’uniformiser, avec les mêmes grandes enseignes, alors il faut pouvoir se donner les moyens de proposer autre chose, même si ce n’est pas toujours évident!

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What do you most enjoy doing in your daily life, as an antique dealer? 

Go bargain-hunting is my favorite moment. To be looking for new pieces, the excitement to find a rare gem, the satisfaction to find an object that a customer has been searching for a long time, the joy to rummage amid many different things and bring out of them a completely atypical object… That is what I mostly love!
I also love to run an “actual” boutique: to talk directly with people, to discuss with all sorts of customers, of all ages and profiles. Besides the pleasurable and inspiring (to me) aspects to see in real life and touch objects, there’s also a “social value” related to them (because of the boutique) that really matters to me, especially in our society where everything is dematerialized and where online shopping takes up more and more room, etc. Running a physical boutique means also participating in the dynamics of the city, to its specificity, and it matters to me! It’s so sad when you see that city centers look all alike, get standardized, with the same big brands… So, we must provide ourselves with the means to propose something else, even if that’s not always obvious!

→ Comment t’es-tu adaptée au Covid ?

Mis à part les mesures sanitaires obligatoires (masque, gel hydroalcoolique, nombre de clients limité), j’ai surtout essayé de davantage développer les ventes à distance, pour élargir ma clientèle. Ce n’est pas forcément ce que je préfère, mais c’est aujourd’hui nécessaire pour survivre, et du coup pour pouvoir continuer à tenir ma boutique, à garder cette liberté et cette indépendance.

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→ How did you adapt your business during Covid-19?

Apart from sanitary and compulsory measures (mask, hand sanitizer, a limited number of customers), I’ve also tried to develop distance selling, to broaden my clientele. It’s not what I particularly like, but it’s necessary today to survive, and so to continue to run my business, and keep this freedom and independence. 

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La vraie vie ● Dans l’atelier de Kimshi

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Tout a commencé lorsque j’avais décidé d’investir pour la première fois dans des articles réutilisables et donc éco-responsables. J’avais choisi pour Noël d’acheter auprès de la boutique Kimshi des sacs en tissus – dans lesquels j’avais donc glissé mes présents à offrir au lieu de me battre des heures durant contre du Scotch et un rouleau de papier cadeau (ne me jugez pas, on a tous vécu ce moment où on a formé une boule de papier informe recouverte d’adhésif en se disant que : “de toutes façons, c’est l’intention qui compte, hein”).
“Réutilisables”, tout est là : Le Noël d’après j’utilisais à nouveau ces sacs en tissus, et c’est là que j’ai réalisé : lorsque l’on achète un article auprès d’un-e créateur-trice qui se concentre sur le durable et la planète, on préserve et garde un objet pour longtemps (pour ne pas dire “pour la vie”, car ça ferait un peu trop paroles d’une chanson d’amour pop).
Ce sac, cette création, fait partie de votre quotidien et/ou de grandes occasions.
C’est pour cela que j’ai eu envie de découvrir la vraie vie de Violette, la créatrice de la marque Kimshi, de découvrir son quotidien, cet atelier où tous ces articles attendent leur futur-e propriétaire. (Et aussi, car je suis très curieuse).

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It all began when I decided to buy for the first time ever ecofriendly and reusable products. For Christmas, I had chosen to purchase fabric bags from Kimshi.com in which I slipped my presents, instead of getting mad during hours because of some Scotch tape and a roll of wrapping paper (don’t judge me, we all experienced that moment when we form a shapeless ball covered with sticky tape while telling ourselves that “well, it’s the thought that counts”.)
“Reusable”: this says it all: the next Christmas, I used again the fabric bags, and I realized: when you buy from a designer or a creator who is mindful of the environment, you keep an object for many years (not to say “for life”, because it would sound like any pop song lyrics)
These bags, these creations are part of your daily life and occasions.
This is why I wanted to discover the real life of Violette, the designer of Kimshi, to get to know her daily life, her workshop where her creations are waiting for their future owners. (and also because I’m so curious).

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Pouvez-vous nous présenter votre métier et vos influences ?
Could you tell us more about your work and what influences you?

Je suis styliste designer textile de formation. Mais en créant Kimshi, je me rends compte que d’autres appellations de métier pourraient s’ajouter, tellement le fait d’entreprendre demande à être polyvalent ! Pour résumer brièvement, j’imagine et conçoit des alternatives textiles réutilisables pour aider les gens dans leur démarche de réduction des déchets. Je cherche à proposer des objets qui soient à la fois pratiques et beaux, parce que cela rends le zéro déchet plus séduisant et parce que je pense que c’est important d’apporter un peu de beau dans son quotidien ! Côté inspiration, ma réponse va sûrement être banale, mais je m’inspire beaucoup de la nature en recherchant des matières végétales, qui ont un beau toucher, un aspect authentique et des couleurs douces et naturelles. Le Japon m’inspire également, de parts certains des produits que je propose (les sacs à bento par exemple) ainsi que le style épuré et simple. 

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I’m a stylist and a textile designer by training. However, when I created Kimshi, I realized that many other job designations could be added to it, since entrepreneurship implies versatility! To sum up, I imagine and conceive textile and ecofriendly alternatives to help people to reduce their waste. In order to make the zero-waste aim more appealing, you may buy objects that are both useful and beautiful. It’s also important to find the beauty everyday! About my inspirations, it may be common, by I’m really inspired by nature since I’m looking for vegetal materials that are nice to feel, have an authentic appearance and soft and natural colors. Japan inspires me a lot also through some of my products (bento bags, for instance), and also through the simple and refined style that the Japanese culture evokes.

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→ Avez-vous une journée type ?
What is your typical day like?

Les journées à l’atelier se ressemblent très rarement, sauf quand je prépare de gros événements et que je ne décolle plus de la machine à coudre du matin au soir ! Généralement, j’essaie d’avancer sur trois choses différentes dans une journée : par exemple, refaire le stock de lingettes démaquillantes le matin, faire le shooting des nouveaux modèles de sacs à bento en début d’après-midi et enfin avancer sur le prototype d’un nouveau produit. Sans oublier les tâches quotidiennes : répondre aux mails, préparer et poster les commandes s’il y a, et alimenter les réseaux sociaux.

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Every day is different, unless when I’m planning for big events and so that I’m sewing day and night! Normally, I want to focus on three different tasks: for instance, to refill my stock of reusable makeup remover pads in the morning, do the photoshoot of the new models of bento bags in the afternoon and finally work on the prototype of a new product. And this, bearing in mind the daily tasks: reply to the e-mails, prepare and send orders if any and upload content on social media.

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→ Avez-vous des petites habitudes lorsque vous travaillez ?
What work habits have you developed?

J’écoute souvent de la musique pour bien commencer la journée et me mettre en route avec une bonne ambiance ! Lorsque je passe du temps à couper du tissus pour préparer du stock, j’aime écouter des podcasts inspirants sur divers sujets (entreprenariat, développement personnel, écologie, bien-être…). Mon “assistante” myrtille n’est jamais bien loin et me surveille en coin 🙂

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I often listen to music while working to start my day off right! When I spend my time cutting fabric to prepare my stock, I love listening to some inspiring podcasts introducing different topics (entrepreneurship, personal development, ecology, selfcare…) My « assistant » Myrtille is not always far from me and keeps a close eye on me 🙂

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→ Que préférez-vous dans votre quotidien de créatrice ?
What do you most enjoy doing in your daily life, as a designer?

Le fait d’être libre dans la façon d’organiser mon travail et de travailler tous les jours à un projet qui me tient à cœur et qui regroupe mes valeurs. Je trouve que cela donne beaucoup de sens à notre vie. Mais plus que tout, je crois que ce que je préfère est qu’il y a toujours beaucoup de choses à faire et à apprendre. C’est parfois fatigant, mais c’est aussi très stimulant. Je pense que je ne pourrais jamais m’ennuyer de mon métier !

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Being free when I organize my schedule and to pick and focus on a project that is really important to me and that is connected to my values. Doing this each day, gives a lot of meaning and purpose to your life. But more than anything, I think that what I mostly love is the amount of things to do and learn. It is sometimes tiring, but also so exhilarating. I think I will never get bored, because of my job!

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→ Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
→ What are you currently working on?

Sur beaucoup trop de choses ! Côté production, je prépare différents événements qui arrivent en septembre et qui me demandent à avoir un stock conséquent. Je commence aussi à prévoir la période de Noël, qui semble arriver chaque année beaucoup trop vite. Je travaille aussi beaucoup sur plusieurs produits zéro déchet qui vont arriver d’ici peu de temps et que j’ai hâte de dévoiler !

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On so many things! About my production, I prepare some events that are coming in september and that require an important stock. I have also started to plan the Christmas season that seems to come so quickly each year. I’m also creating new zero waste items that are coming soon and that I can’t wait to show!

 

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Manifeste pour le festival burlesque – Manifesto for the burlesque festival

L’an dernier, je découvrais le festival burlesque, et j’ai eu une telle claque, que je décidais de parler et de publier le plus de photos, de textes, d’interviews pour rendre hommage à cet art. J’ai réalisé un reportage photographique, j’ai publié des interviews et mes photographies dans un numéro de Slap.
Aujourd’hui, j’ai l’impression que ce n’est pas assez par rapport à tout ce que représente le festival. J’ai l’impression, que tout simplement de ne pas en avoir fait assez. J’ai l’impression que nous n’en faisons pas assez pour rendre hommage à cet événement et à cet art.

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Last year was the first time I’d explored the burlesque world with the International Burlesque Festival of Toulouse. It was such an inspirational shock, that I decided to post photographs, introducing texts and interviews to pay tribute to this art and its performers. I did a photoreport and my photographs were published in an issue of Slap
Today, I feel that I’ve not done enough. I feel that we’ve not done enough to support this event and celebrate this art.

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Madame Romanova

Dans les coulisses du festival, j’ai vu des femmes (et des hommes), s’étirer, se concentrer, répéter, chuchoter “1, 2, 3, 4…” et enchaîner des pas, se coiffer, se maquiller, s’habiller, se parer. Et, qu’il s’agisse d’humour, d’hommage à la tradition du burlesque, de mise en scène minimaliste, le sérieux et les émotions sont là.

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In the backstage area of the festival, I’ve seen women (and men), stretch out, focus, rehearse, whisper “1,2,3” and do a series of steps, do their hair, put on makeup, get dressed and attire themselves. Whether it is about humour, tributes to burlesque tradition or minimalist staging, all the artists are conscientious and ready to share emotions.

Seedy Frills – Foxy P. Cox  – Honey Blondy

Dans les coulisses du festival, j’ai vu de la solidarité comme jamais, du bonheur, des compliments, des encouragements, des tapes dans la main, différents corps, âges, physiques en mouvement et seulement des regards bienveillants. Si parfois le pessimisme vous guette, alors rentrez dans les coulisses du festival burlesque pour être rassuré·e, l’empathie et la gentillesse existent toujours.

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In the backstage area of the festival, I’ve seen solidarity like never before, happiness, compliments, supports, high fives, different bodies, ages, physiques in motions, and only watchful eyes. If sometimes you are pessimistic about human nature, you must come to the backstage area of the burlesque festival not to worry: empathy and kindness still exist.

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Jeanie WishesFoxy P. Cox

Les artistes du festival burlesque rentrent dans les coulisses heureux, essoufflés, tellement le message qu’ils ont tenu à communiquer avec le public est important. Ils ont partagé quelque chose. Dans la salle, toute l’équipe du Kalinka travaille à l’accueil, en cuisine, au bar, pour que chaque spectateur se sente tout simplement bien, dans ce cabaret où les métaphores et les allégories se métamorphosent sur scène.

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Backstage, the performers are happy and short of breath as the message they wanted to communicate with the audience was crucial. They shared something. In the hall, the whole staff ot the Kalinka is buoyantly at the front desk, in the kitchen, at the bar, so that any spectator could enjoy a wonderful show. It is a cabaret where metaphors and allegories metamorphose on stage.

Si vous êtes féminisme, que vous aimez l’art, les histoires que l’on raconte, où si vous souhaitez découvrir un cabaret à Toulouse – et que vous râlez souvent par rapport à la vie culturelle de la ville, alors entrez dans le Kalinka, pour bien des occasions, comme ce festival, pour vivre une soirée particulièrement unique, qui vous manquera et que vous aurez le plaisir de revivre lors de la future édition.

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If you are a feminist, if you love arts, stories that are told or that you would like to discover a cabaret in Toulouse -and that you often complain about the cultulral life of the city, you must come to the Kalinka. There are plenty occasions to come, such as this festival, to experience an incredible night that you will miss and enjoy again for the upcoming edition. 

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Facebook Page of the Festival

La vraie vie ● Dans l’atelier d’Hosta

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Chez Adeline, la créatrice qui se cache derrière Hosta, les fleurs sont suspendues, en couronnes ou encore gardées précieusement en boutons. Son atelier et elle ne font qu’un.

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Adeline is a florist and the owner of Hosta brand. At her workshop, the flowers are suspended, in wreaths or preciously kept in buds. She is at one with her flowers.

 

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Adeline s’est prêtée au jeu de ma rubrique « la vraie vie », lors d’un reportage photo pour que je puisse découvrir ses inspirations, une partie de son quotidien, bref son univers – constellé de fleurs et de mille et un détails.

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Adeline has accepted to take part in my photography series “la vraie vie”, during a photoreport so that I can see her inspirations, a part of her daily life – to put it in a nutshell, her own world, studded with flowers and a thousands of details. 

 

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→ As-tu une journée type ?
What is a typical day like, as a florist? 

“En tant que fleuriste free lance je n’ai pas vraiment de journée type. Chaque jour est différent en fonction des rendez-vous et des commandes. En ce moment je suis en train de planter et sélectionner les graines pour les fleurs de cet été. Je suis également en contact avec un petit producteur bio situé à Caraman qui m’aidera à compléter ma collection de fleurs locales.”

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“As a free lance florist, I don’t have a typical day. Every day is different, according to the orders and meetings. Now, I’m planting and selecting flower seeds for this summer. I’m also in contact with an organic producer from Caraman who will help me to complete my collection of local flowers.”

 

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Que peux-tu nous apprendre sur ton métier ?
What could you tell us about your job? 

“En réalité je ne suis pas vraiment fleuriste car je n’ai pas de diplôme. J’ai appris sur le tas, le nez dans les livres et en faisant des essais. Par ailleurs, j’ai un master en arts ce qui a forcément motivé mon choix pour créer Hosta. Je crois fort qu’avec un peu de bon sens et de persévérance on arrive à faire ce que l’on aime.”

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“Actually, I’m not a florist, because I don’t have a diploma. I’ve learned by experience, my nose stuck in a book and by practicing. In addition, I also have a Master’s degree in arts, which of course has motivated me to build my brand: Hosta. I really do think that by having common sense and being persistent, one can do whatever he or she likes.”

 

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→ Que préfères-tu dans ta journée type ou par rapport à Hosta ?
What do you most like in your typical day or with your brand?

“Evidemment ce que j’aime en étant indépendante c’est qu’il n’y a pas de contrainte d’horaires. Je travaille à l’atelier à mon rythme. S’il m’arrive de ne pas être inspirée aujourd’hui je reporte au lendemain et me concentre sur des recherches inspirantes. Je peux également vadrouiller de ci de là pour récolter des fleurs et feuillages en fonction des saisons.”

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“Of course, what I love as a freelancer is the absence of any time constraint. I work at my own pace at my workshop. If for any reason I’m not inspired during a day, I can postpone my work for the other day and focus on my inspirational researches. I can also wander here and there and pick seasoning flowers and foliage.”

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La vraie vie ● Agathe Julia (Made in Make Up)

Maquilleuse freelance depuis 6 ans, Agathe a toujours été fascinée par l’art et la beauté.

Elle exprime sa créativité en temps que peintre puis se découvre une grande passion pour le maquillage.
Elle collabore avec de nombreux créateurs et photographes pour de nombreux événements, revues, shootings.
Elle intervient aussi pour des particuliers notamment des mariées qui sont pour elle source de créations et moments inoubliables.
Intervenante dans une école de maquillage toulousaine, elle enseigne une de ses grandes passions : le face painting.

Vous pouvez la rencontrer dans son salon intimiste et feutré où elle vous recevra sur rendez-vous pour un cours de maquillage, une extension de cils ,un micro blading  (nouvelle technique de tatouage de sourcils) qu’elle adore adapter au cas par cas.
Elle y expose aussi ses encres de Chine et peintures….une artiste multiple et passionnée…
Merci beaucoup aux modèles : Romane & Micheline !

L’état de grâce des Tenaces

 

Faire un tour à La Grainerie, à Balma, entre un chapiteau qui se dresse, tremblant face au vent, et des armatures d’acier gagnées par les végétaux. Entrer pour découvrir le collectif des Tenaces et mettre des images sur des idées : Le collectif des Tenaces rassemble des artistes du cirque qui veulent lutter contre les inégalités et le sexisme de ce corps de métier. Le 7 avril marqua la journée de rassemblement : Présentation du mouvement, ateliers, échanges et découverte du manifeste des Tenaces…
Reprendre ses esprits et se perdre (mais de façon très brève) dans les couloirs puis tomber sur cette petite salle, la salle du trapèze. Je crois que je m’attendais vraiment à tout, des paillettes aux projecteurs, de la musique forte à un sur-nombre de personnes, sauf à cela. Le numéro de Cata Aguayo était intimiste, minimaliste et surtout merveilleux. Pendant quelques minutes, l’artiste portant seulement une barbe symbolique observait le public. Ensuite, au travers de figures, c’est son corps qui s’exprimait : un corps qui lutte, qui vacille, qui paraît fragile malgré l’exécution parfaite de cette gymnastique. Et d’un seul coup, l’expression “l’émotion devient palpable” avait pris tout son sens : Les premières notes de l’Ave Maria. Le spectacle eut des allures de monologue du corps, tant j’avais l’impression qu’une histoire (et des allégories) était racontée. J’ai essayé de capturer quelques mouvements, juste assez pour que finalement Cata se rhabilla, et quitta la scène. Sous les applaudissements, je pensais aux enjeux de cette journée, aux différentes représentations de la femme ainsi qu’à l’expression corporelle. Je crois bien qu’il faut prendre le temps, autre que durant les repas de famille ou aux terrasses de café, de réfléchir quant à l’essor du féminisme dans ces milieux, de s’informer, de discuter, bref, d’aller voir les Tenaces !

Pour mes proches, la rédaction de cet article a suscité nombreuses interrogations et réflexions. Et vous ? Que pensez-vous de l’idée de “féminister le cirque?”

 

Le site des Tenaces
La page FaceBook des Tenaces

Le site de La Grainerie
La page FaceBook de La Grainerie
La page Instagram de La Grainerie

La vraie vie ● La Révolution Textile

 

 

 

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Je vous avais déjà parlé de La Révolution Textile, lorsque quelques pièces de la précédente collection étaient présentées à l’Atelier.  L’article est à relire ici !
Pour débuter cette première rubrique, je tiens à donner la parole à Myriam, la créatrice.
Au quotidien, La Révolution Textile c’est :

–          Mesurer, contrôler les prototypes
–          Communiquer avec la styliste, les fabricants
–          Communiquer sur les réseaux sociaux
–          Réfléchir à de nouveaux modèles
–          Préparer les colis avec attention
–          Couper le papier, les ficelles, ajouter les cartonnettes et flyers
–          Préparer des petits mots pour mes clientes
–          Contrôler les vêtements avant de les envoyer à mes clientes

Et c’est un travail de titan, fou et passionnant !

De plus, Myriam a dressé son bilan de 2017 sur le journal de La Révolution Textile, concernant l’évolution de la marque.

Je reste séduite par l’esprit de la Révolution Textile, la qualité du lin, et ces modèles que je déclinerais bien avec un bon denim au printemps ou des jambes nues l’été. Mais avant de nouer ma robe et de partir en balade, avant même de passer commande après avoir admiré le dernier shooting photos, il y a toute la réalité du travail de Myriam. Discuter avec elle de cela, lorsqu’elle préparait ses commandes a été un bel exercice photographique pour moi, et surtout une “bonne” confrontation avec le réel.

Je vous invite à suivre les aventures de la Révolution Textile sur les pages FaceBook & Instagram de la marque !

La vraie vie ● Chez Alain Miam Miam

 

Le Marché des Enfants Rouges. La chaleur qui cogne et l’attente (et pourtant, tout le monde sourit). On parle anglais, mandarin, italien. De la pop en fond sonore. Des galettes qui dorent, des oignons qui caramélisent et des avocats découpés. Et le chef d’orchestre ? C’est Alain. Il paraît qu’il prépare les meilleurs sandwichs du monde. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que dès la première bouchée, on est dans cet état-là. 

La vraie vie ● Mallow

Après avoir capturé les détails des créations de Mallow et d’avoir parlé avec elle lors d’un super podcast, je tenais à la laisser s’exprimer pour souligner également sa sensibilité. C’est ce qui est le plus remarquable pour moi dans ses pochettes, besaces et bijoux : son émotion, sa finesse et sa passion. Je me suis faîte toute petite dans son atelier, et j’ai adoré observer la créatrice à l’oeuvre !

” Chez Mallow, les journées type n’existent pas réellement…
A vrai dire, c’est ponctué de moment à thématique, je peux très bien décider de travailler la matinée sur la logistique, m’occuper de préparer les commandes en cours et l’après-midi de me charger du marketing et de la communication en mettant en ligne des nouvelles fiches produits sur le mallow-shop.fr puis de poster sur mes réseaux sociaux par exemple.
Mais le lendemain, une nouvelle journée commencera et je m’occuperais probablement d’autre chose, un peu de production pour les revendeurs ou une permanence à la boutique de créateurs HAUT LES MAINS.
Cependant, chaque semaine est dirigée par mon semainier où je planifie mes semaines selon ma to-do list du mois.
Parfois c’est un peu moins ordonné, tout dépend du ” rush ” de la période.
Ce que j’arrive à faire à présent, c’est de reconnaître mes limites, et cela me permet d’agencer mes journées sans me mettre trop de choses à absolument faire, et même si c’est le cas, j’arrive désormais à accepter de le reporter au lendemain.
Au fil des années en tant qu’entrepreneur indépendant, je commence à connaître ma façon de fonctionner et ça ajoute une maîtrise et un lâcher-prise non négligeable . “

Pour quelques sneak peeks, de ses prochaines collections et événements, filez retrouver Mallow sur Instagram & Facebook !

La vraie vie

LAVRAIEVIIIE

 

Une nouvelle rubrique (car oui, il en existe plusieurs sur mon blog), une façon de renforcer ma passion, bosser ma technique et faire un joli bras d’honneur à l’obsession de la perfection : capturer la réalité, la vérité.

  • Je photographie pour capturer des instants, j’ai toujours aimé cela : Un mouvement innocent d’une main, des petits pas qui craquent sur un parquet, un rire qui explose… Aujourd’hui, j’ai envie de continuer dans cette voie-là, et d’aller plus loin : Sans filtre VSCO Cam, sans tout camoufler, ranger, mettre de côté…

Il s’agit d’une nouvelle démarche artistique. J’ai envie que ma technique photographique soit totalement spontanée, et je voudrais ne capturer que le vif, le vrai et ne rien filtrer.

  • Cela voudrait dire ne pas chercher la perfection mais trouver le beau dans des aspects quotidiens que l’on délaisserait, négligerait, peut-être, un peu par honte. Le bordel dans une cuisine d’un restaurant, un regard inquiet capturé, des gerçures sur les mains: c’est cela que j’aimerais mettre en avant. L’entière réalité. C’est également une autre façon de communiquer pour les professionnels : définir la réalité de leur travail, mais également, renforcer l’aspect personnel, unique, le caractère et la sensibilité de chacun.
  • Attention, cela ne peut se produire que si la personne devant mon objectif est à l’aise. Je ne franchirai pas les limites liées à l’intimité, je ne serai pas intrusive, je serai très discrète, discuterai avec la personne en question. Cela peut durer 15 minutes, trois heures voire toute une journée.
  • Qui est concerné ? La personne qui me laissera entrer dans son atelier, qui marchera avec moi dans la rue, qui me fera visiter une partie de son appartement, qui me trouvera une place dans sa cuisine…