
Ecrire à propos de 2020 est un exercice difficile, tant il est délicat de faire une conclusion sans être “trop” : trop optimiste, trop privilégiée, trop pessimiste, trop triste, trop virulente, trop amère.
En tant que personne ayant une maladie orpheline, et donc à risques, j’ai éprouvé autant de peur, que de fatigue et de frustration durant toute cette année. Mais, sans me dire qu’il y aurait nécessairement une happy ending façon comédie musicale ou que demain serait une nouvelle page blanche où tout serait effacé, les rencontres faites cette année ont été des moments de lumière en pleine obscurité.
J’ai demandé à toutes les personnes avec qui j’ai travaillé en 2020 l’épineuse question de : qu’est-ce qui vous a motivé ou donné de l’espoir durant cette année ?
Rédacteur, effeuilleuse, journaliste, modèle, illustrateur; toutes ces personnes qui m’ont apporté de la joie et de la fierté ont réussi à mettre quelques lignes pour dire adieu à cette année. Et si 2021 ne sera certainement pas une année miraculeuse, la manière dont nous avons appris à nous protéger, prendre soin de nous, reconnaître que c’est la merde tout en conservant notre force, seront des mécanismes nécessaires pour tenir bon, ou du moins essayer – ou alors, être simplement nous.
Writing about 2020 is a difficult task, as it’s hard not to sound excessive and write a conclusion that won’t be “too much”: too optimistic, too privileged, too pessimistic, too sad, too searing, too bitter.
As a person suffering from an orphan disease, and so, part of the “at-risk population”; I’ve felt as afraid, as exhausted, and as frustrated, throughout the year. But- and without necessarily thinking that a happy ending will magically happen just like in musicals or that tomorrow will be a new perfect blank page on which everything will be erased- the persons I’ve met this year showed me the light in the darkest places.
I’ve asked all the people I worked with in 2020 the following tricky question: how did you stay motivated and hopeful in 2020?
Editor-in-chief, burlesque artist, journalist, model, illustrator; all these persons that brought me joy and pride managed to write a few lines to say goodbye to 2020. And if 2021 is certainly not going to be a miraculous year, the way we learned to protect ourselves, take care, acknowledge and face the shittiest situations while preserving our energy and strength is a way that will help us to hang on, or at least, trying to or to simply be.
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Malaika Astorga, co-fondatrice d‘Also Cool Mag, artiste, créatrice de contenus
Malaika Astorga, co-founder of Also Cool Mag, artist, content creator

Malaika a publié dans Also Cool Mag un article à propos du shooting Not your Devil •
Malaika published in Also Cool Mag an article about the photoshoot Not Your Devil

“I began 2020 in a completely different place than where I am now. I learned how to be intentional with my time and energy, communicate well, and show up in my friendships and relationships in a real way. Through pure love from friends and community, I was able to find myself and get back on my feet.
Also Cool Mag was a huge part of that, from organizing huge events at the beginning of the year to online festivals and fundraisers and coordinating and writing almost 100 articles with collaborators worldwide. In my personal work, I started illustrating and doing social media strategy full time and wasn’t afraid to know my worth. I may not have seen as many friends IRL this year, but I’ve made the most beautiful connections and friendships online, with you being one of them! So thank you, and here’s to a (hopefully) beautiful new cycle.”
“J’ai entamé 2020 avec une attitude toute différente de celle que j’ai actuellement. J’ai appris à dépenser mon temps et mon énergie de manière réfléchie, à bien communiquer, à me montrer présente pour mes amis.es et dans mes autres relations. C’est grâce au réel amour de mes amis.ies et de ma communauté que j’ai pu me retrouver et reprendre pied.
Also Cool Mag n’y a pas été indifférent : de l’organisation d’événements importants en début d’année aux festivals en lignes, cagnottes, et en passant par la coordination et rédaction d’une centaine d’articles avec des collaborateurs.trices du monde entier. Dans mon travail personnel, j’ai commencé l’illustration et à proposer mes services en stratégie pour réseaux sociaux à temps plein et je n’ai pas eu peur de découvrir la valeur de mon travail. Je n’ai peut être pas vu beaucoup d’amis dans la vraie vie cette année, mais j’ai fait les plus belles rencontres et connections en ligne, avec toi y compris ! Alors merci, et en espérant qu’un nouveau et beau cycle commence !”
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Marion, créatrice de la marque Atelier Amarante
Marion, fashion designer and owner of the brand Atelier Amarante

Photographer: © Emmanuelle Sangani – @emmanuellephotographie

Aphrodite (à gauche) et Léa portent des robes créées par Marion.
• The photoshoot “The soul unto itself” is a story that was told especially for the brand Atelier Amarante. Aphrodite (left) and Léa wear dresses designed by Marion.
“J’avais beaucoup d’espoir pour 2020, une année remplie de bonheurs que je me serais créés, remplie de créations. En effet, la mort de ma mère fin 2019 m’a totalement bouleversée, mais son souvenir et son âme restés en moi m’ont donné le courage de continuer à me battre et à m’épanouir. J’ai eu envie de vivre à fond ma passion pour la création de vêtements, d’étoffer mon univers et de le partager avec les autres.
Les collaborations photographiques pour mes capsules m’ont clairement sauvé la vie, travailler avec d’autres personnes sur un projet commun m’a maintenu la tête hors de l’eau. Et je remercie tous ceux qui ont croisé ma route dans l’aventure Atelier Amarante car je pense qu’ils ne se doutent pas un instant de tout ce que ça a représenté pour moi, que l’on me fasse confiance, qu’on me soutienne, et qu’on continue à apprécier mon univers qui évolue en même temps que moi.”
“I’ve had lots of hope concerning 2020, a year of happy moments that I’d have created, full of new designs and pieces. My mother’s death at the end of 2019 devastated me, but the memory I’ve got of her and her soul remaining in mine have given me the courage to struggle and blossom. I wanted to truly live my passion for fashion design, and develop my inner world that I’d share with others. Photographic collaborations for my then under-development capsule collections actually saved my life. Working with other people on a joint project helped me to get my head out of the water. And I thank everyone who crossed my path and took part in the great adventure that my brand Atelier Amarante represents. I think that they don’t have any idea of what it meant for me, that someone trusted me, supported me, and kept loving my inner world that’s been growing and changing, just as I’ve been doing.”
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Anthony Azevedo, couturier, créateur de la marque Azevedo
Anthony Azevedo, fashion designer, owner of his brand Azevedo

Photographer: © Carlos Alonso, 2019
Anthony a été mon invité durant un épisode du podcast pour le Slow Fashion Movement France • Anthony was my guest during a podcast episode of the Slow Fashion Movement France podcast (episode in French only)
“Après l’année que nous venons de vivre, avec les rebondissements que nous connaissons tous, je préfère retenir la partie positive et prendre en considération la chance que j’ai d’avoir et de recevoir toujours autant de soutien et d’amour, sans condition. 2020 est la première année d’existence officielle de la marque. Malheureusement et indépendamment de ma volonté, nous n’avons pu mener à terme l’intégralité des événements et collaborations prévus. Je remercie tout de même mes clients et partenaires qui sont restés fidèles et ont toujours été présents ! Je devais aussi vous présenter notre deuxième collection ISHBILIA. J’ai donc profité de ces derniers mois pour peaufiner et agrandir cette collection, avec le soutien et l’enthousiasme inaltéré de notre AZTEAM. Nous travaillons sans relâche pour qu’elle voit le jour courant 2021. Aussi, un nouveau projet est en cours de réalisation et nous avons tellement hâte de vous le dévoiler et de partager tout cela avec vous ! Nous sommes remplis d’ambition et d’énergie pour accueillir cette nouvelle année.”
“After the year 2020 we have lived through, full of unforeseen events that we have all known now, I prefer to look at the positive side and take into consideration how blessed I am as I’ve received so much support and love from my community. 2020 marks the first official year of existence of my brand. Unfortunately and against my will, it was not possible to carry out all of our planned events and partnerships. More because of this, I would like to thank my customers and partners who were always close and considerate! Although I wanted to present my second collection ISHBILIA last April as you know, we have taken advantage of this period to perfect and expand our collection with the unbroken support and enthusiasm of our AZTEAM. We will continue to work tirelessly in 2021 to make this happen. Also, a new project is in process and we are looking forward to sharing it with you. We are full of passion and energy to start this fresh new year”
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Alima et Coline, d’Au Boulot Cocotte, entreprise dédiée à la création fait main sur Toulouse
Alima and Coline, owners of Au Boulot Cocotte, a company dedicated to handmade creation in Toulouse

Alima (à gauche) a été l’une de mes invitées durant un épisode du podcast du Slow Fashion Movement France •
Alima (left) was one of my guests during a podcast episode of the Slow Fashion Movement France podcast
“Ce qui nous a maintenu à flots pour 2020, c’est le soutien de nos communautés, les personnes qui interagissent avec nous, sur Instagram comme sur Facebook, des personnes qui viennent vers nous en disant “telle personne nous a dit que”. C’est un soutien qui n’est pas négligeable, parce qu’on s’est lancé il n’y a pas si longtemps que ça. Savoir que nous sommes “appréciées”, c’est quelque chose qui nous porte et nous pousse à continuer. Au-delà de ça, savoir qu’il y a des personnes qui nous attendent qu’on puisse proposer des rendez-vous dans la vraie vie, poursuivre notre aventure… C’est aussi le fait que les gens nous soutiennent en nous disant “c’est génial ce que vous faites, vous avez tout pour réussir”. Et ensuite, nos familles et proches nous poussent à aller de l’avant. Pour englober ces deux choses, ce qui nous a motivé, c’est nous. On est deux, on a la chance d’être deux à vivre cette aventure. A deux, on peut facilement échanger, se partager nos coups de mou, se rassurer, se tirer vers le haut. 2020 n’aura pas été une année simple, mais grâce aux autres et grâce à nous aussi, on a réussi à tenir le bon bout et on espère que 2021 nous réserve de belles surprises, tout en gardant notre optimisme.”
“What kept us afloat in 2020 is the support of our communities. The people that interact with us on Instagram and Facebook, the ones that come towards us and say: “someone told us that…”. It’s a sizable support because we launched our business not that long ago. Knowing that we are “liked” gladdens and empowers us. It leads us to continue to grow. Along with it, knowing that people are expecting us, expecting the future days we’ll plan meetings, workshops in real life, and want the journey to be carried on… It’s the fact that people support us by saying “What you’re doing is so great, you’re going to make it”!. Our families and close ones make us forge ahead. To put it in a nutshell, we’d say we draw our strength from our duo. Teaming up with a partner is a boon to pursue this adventure. We can easily talk, share our concerns, pick each other up, and reassure each other. 2020 wasn’t easy, but thanks to others and us, we’ve been staying on the right track and now we hope that 2021 has many surprises in store for us and we remain optimistic.”
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Florence Boué, effeuilleuse burlesque et modèle
Florence Boué, burlesque artist and model

“Qu’est ce qui ta motivé et/ou donné de l’espoir en 2020? Trouver un travail qui me permette d’attendre sereinement la reprise de mes activités : modèle vivant en présentiel, effeuilleuse burlesque sur scène au Kalinka ou ailleurs. Retrouver le contact avec le public si essentiel à la vie que j’ai choisi depuis presque 15 ans. Avoir l’espoir de serrer à nouveau mes amis dans mes bras.”
“What motivated me or gave me hope in 2020? Finding a work that allows me to wait peacefully to pick my artistic jobs back up: as an on-site life model, a burlesque artist on stage at the Kalinka or elsewhere. Meet again the audience, which is at the core of the life I’ve chosen to have for almost 15 years. The hope of holding my friends in my arms again.”
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Sébastien Caprice, artiste
Sébastien Caprice, artist


“Bien que 2020 ait été une année quelque peu chaotique vu ce qui se passe dans le monde actuellement du fait de la pandémie et des crises qui en résultent, d’un point de vue personnel j’ai eu des moments inspirants et motivants : une rentrée d’argent inespérée pour l’avancement de mon projet, même s’il n’a pas pu aboutir pour l’année 2020. Mais la base est là, j’ai quand même pu avancer sur mon projet professionnel, enfin administrativement avec l’école de mode, donc il faut juste relancer la machine pour 2021. Mais c’est surtout une rencontre, durant le confinement. Cette personne qui est devenue mon meilleur ami, un frère m’a beaucoup aidé et soutenu dans mon projet professionnel. Sous sa supervision, j’ai grandement pu avancer sur l’identité de la marque que je souhaiterais monter plus tard et c’était inespéré car avant de le rencontrer, j’étais bloqué. Il m’a fait sortir de ma zone de confort et m’a fait libérer mon imagination.”
“Even if 2020 has been quite a chaotic year, regarding what happened due to the pandemic and the resulting crises, on a personal level, I had inspiring and exhilarating moments: A never dreamt cash infusion that turned out to be crucial for the advancement of my project. Even if it didn’t become actualized in 2020, I still managed to bring it forward, at least administratively with a fashion school, so I just have to get the machine going in 2021. My biggest highlight was when I met someone during the lockdown. That person has become my best friend, a brother that helped me and supported me for my career objectives. Under his supervision, I could make progress about the identity of the brand I’d like to create, later. It was a fortunate meeting, as before I was stuck. He helped me to get out of my comfort zone and free my imagination.”
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Betty Crispy, effeuilleuse burlesque, directrice de l’ABC l’Académie Burlescô Cabaret, professeure de danse et de cabaret, modèle
Betty Crispy, burlesque artist, headmistress of the ABC the Académie Burlescô Cabaret, dance and cabaret teacher, model

“En 2020, bien-sûr, le monde du spectacle et le monde culturel ont énormément souffert de cette situation. Ce qui m’a donné de l’espoir et maintenu une activité à la fois rémunératrice et surtout presque quotidienne, qui permet de garder la tête hors de l’eau et de rester positif, c’est que j’ai pu continuer à donner des cours à toutes mes élèves de mon école de danse et de cabaret de Bordeaux, l’ABC l’Académie Burlescô Cabaret.
Nous avons pu nous retrouver en juin, avec les masques, juste avant la fin d’année. Nous avons dû modifier notre spectacle de fin d’année qui normalement a lieu dans un grand cabaret à l’Ange Bleu, chaque fin de saison, pour faire un spectacle d’école. Là, il a bien-sûr été annulé, mais nous n’avons pas voulu abandonner ce projet-là. Nous avons modifié notre façon de faire et nous avons, sans public, organisé un tournage de clips pour que toutes nos élèves, nos 13 groupes d’élèves de danse, puissent danser leur chorégraphie apprise durant cette année. Ca a été fait début septembre, sans public à l’Ange Bleu. Ca a été un bonheur de voir ce résultat et une finalité à cette année 2019 2020 qui a été difficile. En septembre nous avons pu nous revoir pour le début de la saison de l’école, nous avions les masques, et bien-sûr, nous avons été reconfinés peu de temps après. Nous avons décidé de maintenir les cours hebdomadaires par Zoom. Nous sommes 3 profs et nous avions toutes nos élèves, environ 140, chaque semaine sur 13h de cours hebdomadaires. Les cours par Zoom étaient organisés aux heures habituelles de cours. C’était un bonheur de retrouver les filles, chez elles, en tenues de danse. Alors, bien-sûr, il faut énormément adapter le travail chorégraphique, mais c’est un bonheur communicatif de se voir, de maintenir cette activité, étant privées de culture, de vie sociale, pas de restaurants et pas de bars… Et bien nous avions ce rendez-vous d’une heure hebdomadaire avec chacun des groupes pour se retrouver, prendre des nouvelles, et puis pour danser ! Faire un peu de training, stretching et apprendre des chorégraphies. Et pour motiver tout le monde dans ces circonstances particulières, nous avons préparé avec les profs de mon école une surprise publiée le 25 décembre sur Youtube et la page Instagram de l’école. Nous avons appris une chorégraphie commune à l’ensemble de nos élèves, sur le thème de Noel, et c’est un travail uniquement en ligne. Ca génère beaucoup de plaisir, de bonheur et sourires et j’espère une petite bouffée d’air pour tout le monde, dans ces circonstances toutes particulières.
2020, pour moi, c’est vraiment mon école qui m’a sauvée. Privée de spectacles, il ne me restait plus que mon école pour danser.”
“In 2020, of course, the cultural and entertainment industries hugely suffered from that situation. What gave me hope and was also a daily income-generating activity was the ability to still give dance and cabaret classes at my school, the ABC l’Académie Burlescô Cabaret. It helped me keep my head above water and be positive. My students, the teaching staff, and I met in June 2020, with the masks on. It was just before the end of the school year. We had to modify our end of year show that normally takes place in a great cabaret, l’Ange Bleu. Of course, this year our performance there was canceled but we didn’t want to give up on the 2020s edition. We changed our procedure and without an audience, we’d plan a video shooting of the show. This way, our 13 groups of students could show the choreography they’d learned. We did it at the beginning of September. It was a true blast to see these results and a beautiful way to end the year 2019-2020, which had been very difficult. In September, after the first lockdown, we could start the beginning of the school year and see each other, with the masks on, and then the second lockdown happened. We decided that the classes must continue online, every week, and on Zoom. We are three teachers and all our students (about 140) attended the 13 weekly hours of class. The Zoom classes happened during the usual hours. It was a blessing to see the students again, dressed in their dancing outfits. Of course, adapting the classes online implies a lot of work, but it’s a delight to see each other again virtually and maintain this activity to cheer us up together. My students are deprived of any outdoor and cultural life, so this weekly meeting was the occasion to talk to each other, check in with each other, and dance! We worked out, stretched, and learned new choreography. And to perk up everyone in those odd circumstances, the other teachers and I prepared a surprise: a Christmas choreography, taught by all the students and that was online on Youtube and Instagram on the 25th of December. It generates lots of joy, smiles, happiness and I hope that is a breath of fresh air for everyone that watches it. In 2020, what saved me is my school. I couldn’t perform at any shows, so my school was the only place where I could dance.”
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Camille Darracq, artiste
Camille Darracq, artist


“L’année 2020 a été assez particulière pour tout le monde, c’est pourquoi j’ai eu envie d’apporter un peu d’évasion aux gens en créant des illustrations faisant voyager (des bords de piscine au soleil, des vues sur la mer, des architectures du Pays Basque…). Ce qui m’a motivé aussi cette année, c’est qu’en plus de la vente en ligne (Etsy) que je faisais déjà depuis un moment, j’ai eu l’opportunité de vendre mes illustrations dans 2 boutiques physiques (Le Shop à Bordeaux et Retropolis à Toulouse). Cela m’a permis de rencontrer pleins d’autres créateurs mais aussi d’élargir mes thématiques d’illustrations en créant par exemple une série de visuels sur Toulouse (et je suis également en train de préparer une série sur Bordeaux).”
“2020 was very particular for everybody, that’s why I wanted to help people escape by illustrating landscapes and views (edges of swimming pools, seasides, Basque Country architecture)…
What kept me motivated throughout the year, besides the online selling of my illustrations on Etsy, is that some of them are now for purchase at Le Shop (in Bordeaux) and Retropolis (Toulouse). That enabled me to meet many other designers and also to expand my artistic scope, by, for instance, conceiving a series of pictures about Toulouse (I’m actually preparing a series about Bordeaux”.
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Cessdy, artiste
Cessdy, artist


“En 2020 je dirai que la création m’a donné de l’espoir. De nombreux projets ont vu le jour cette année. Le confinement a fait émerger de la créativité dans tous les domaines, c’était super inspirant.
Et oui quand le moral n’était pas présent, le dessin m’a vraiment permis d’extérioriser des émotions, des angoisses… J’ai donc créé des illustrations toute l’année en essayant de les partager sur les réseaux. C’était une façon pour moi d’envoyer de l’amour et de la douceur dans un moment difficile pour tous.”
“In 2020, I would say that the act of creating gave me hope. Numerous projects were carried out throughout that year. Lockdown led to a rising of creativity in many domains, and it was extremely inspiring. And yes, when I felt blue, drawing allowed me to express my feelings and dreads… So, I’ve made many illustrations throughout the year and tried to share them on social media. It’s a way for me to give love and sweetness during a difficult time for all of us.”
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Lydia, gérante de la friperie Favoris Boutique Vintage
Lydia, owner of the vintage store Favoris Boutique Vintage

Lydia a également été mon invitée durant un épisode du podcast pour le Slow Fashion Movement France • In 2020, Lyun Magazine published as a cover a photograph of Agnes Tassel from the Favoris Boutique Vintage fall-winter selection photoshoot. Lydia was also my guest during a podcast episode of the Slow Fashion Movement France podcast (episode in French only)
“De façon assez simple, ce qui m’a motivée en 2020 ce sont plusieurs choses : une puissance de vie et d’optimisme qui font partie de ma personnalité, c’est une chance d’avoir ça en soi. Ce qui m’a motivée, c’est la passion, du job, et plus absolue, dans la vie, d’”embrasser” les choses, les gens. Capter les énergies positives de tous mes proches et pouvoir en donner. Donner de la bienveillance et de l’amour. Plus concrètement, ce qui m’a aidée, ce sont tous les encouragements et le soutien de la communauté Favoris. J’ai bien senti une grosse détermination de celles qui aiment Favoris pour ne pas que Favoris fasse faillite. Ça, ça n’a pas de prix. Plus je sentais que la communauté était à fond pour ne pas que ça s’écroule, plus je voulais donner, être créative, sortir des sentiers battus, essayer de divertir. Au second confinement, j’étais moins abattue qu’au premier, j’ai proposé une sélection de looks par tailles, une playlist qui me tient à cœur…Je crois que c’est une sorte de spirale très constructive qui s’est créée de donnant donnant : une propulsion d’énergie pour en donner en retour. On a tous été un peu des supers héros et super héroïnes en 2020 et j’espère qu’en 2021 on retrouvera tout ce qu’on aime : concerts, musées, cinémas, expos, bars, restos, boîtes de nuit… Parce que ça, c’est ce qui a cruellement manqué, c’est ce qui me motive beaucoup normalement et ça a été difficile. Et heureusement il y a eu d’autres élans qui sont venus vers moi et m’ont aidée à ne pas lâcher l’affaire. L’implication des proches n’a pas de prix, et ce, pas seulement en 2020. Elle est toujours à mes côtés, dans mon quotidien de vie. La puissance de la solidarité de la communauté Favoris a été très significative en 2020.”
“Simply put, several things have kept me motivated: a powerful optimism and strength for life that are parts of my personality. I’m lucky to have them in me. What motivated me is my passion, for my job, and a more absolute one, in life, to “embrace” people and things. Feel the positive vibes of my close ones and be able to give off some, to spread love and compassion. Concretely, what helped me are the cheering words and the support of the Favoris community. I’ve seen a strong determination of the ones who truly love Favoris so that the shop won’t go bankrupt. It’s priceless. The more I felt that my community would go flat-out for my business to not crumble, the more I wanted to give to others, be creative, try to entertain people, and get off the beaten track. During France’s second lockdown, I felt less downcast than during the first and I prepared a selection of outfits for each size, a playlist that I love… I think that’s a sort of upward spiral that proved to be very constructive as it was mutually beneficial. A boost of energy that was given back then. We all have been superheroes in 2020, and I hope that in 2021, we’ll be able to go back to the places we love: concerts, museums, theaters, exhibitions, bars, restaurants, night clubs. Because that’s what I’ve missed for the most, it’s what normally gives me a lot of energy. Hopefully, I’ve had momentums that helped me not to give up. The fact that my dear ones are greatly involved in my life and business is precious, and this, not only in 2020. I feel their involvement every day, every time. The power of the Favoris community’s solidarity has been extremely significant in 2020. ”
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Maya Hassa, journaliste pour Also Cool Mag, DJ
Maya Hassa, journalist for Also Cool Mag, DJ

Maya wrote in Also Cool Mag an article about the photoshoot Not Your Devil
“The past year was testing for many reasons, but one of the most striking lessons it taught me was the importance and strength of relationships. Social distancing made us rethink how to connect with each other for the sake of sanity and physical wellbeing. People went above and beyond to build a sense of community, whether that was in the form of group workouts in the park; free online workshops for mental health, skill-sharing, and community organizing; or the first-ever queer club night on Zoom. I got a lot of happiness from sharing the products of my stress-baking and dropping little packages of cookies or cakes at my friends’ doorsteps. Whatever it was, people showed up for each other in surprising ways. People I haven’t spoken to in years were checking in on me – and it made me realize that some of my friendships were much stronger than I had originally assumed. Living alone, knowing that I could rely on the people around me was what kept me going from day to day. What seemed at the beginning as a recipe for an epidemic of loneliness turned out to be an opportunity to build stronger community ties, design better support systems, and forge hope for more widespread empathy and mutual understanding.”
“Pour de nombreuses raisons, l’année passée a été éprouvante, mais l’une des leçons les plus marquantes que j’en retiens a été celle de l’importance et de la force des relations. Pour le bien de notre santé, la distanciation sociale nous a obligé à revoir comment être connecté les uns.es. Les gens se sont surpassés pour faire naître un sentiment de communauté, qu’il s’agisse de séances de sports en groupe dans un parc, des ateliers gratuits pour prendre soin de notre santé mentale, des échanges de compétences, l’organisation de nos communautés, ou la première soirée night club queer sur Zoom. J’ai éprouvé beaucoup de joie en échangeant mes créations culinaires lorsque je compensais mon stress en pâtissant et en déposant des petites paquets de cookies ou gâteaux devant les portes de mes amis.es. Qu’elle qu’en soit la forme, les gens se sont montrés présents de manière surprenante. Des personnes à qui je n’avais pas parlé depuis des années m’ont contactée pour savoir comment j’allais, et cela m’a fait réalisé que certaines de mes amitiés étaient bien plus fortes que ce que je croyais au départ. Comme je vis seule, le fait de savoir que je pouvais compter sur des gens autour de moi m’a fait avancer jour après jour. Ce qui semblait d’abord être une recette pour une épidémie de solitude s’est transformée en une opportunité pour resserrer nos liens au sein de nos communautés, élaborer de meilleurs systèmes de soutien, et créer de l’espoir en une empathie partagée et une compréhension mutuelle.”
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Balkis Hmida, journaliste, fondatrice et éditrice en chef de Within the Den
Balkis Hmida, journalist, founder and editor-in-chief of Within the Den

Within the Den has been one of the partners of the Slow Fashion Movement France


“J’ai eu besoin de beaucoup de recul pour comprendre ce qu’il se passait, donc le temps que je réalise ce qui se produisait durant la première partie de 2020, la deuxième partie s’écoulait, donc je vivais au jour le jour. Ce qui m’a motivée, c’est vraiment Within the Den, c’est un projet qui me tient à cœur et le faire évoluer était très important pour moi, je voulais voir jusqu’où ça pouvait aller, et je n’en suis pas peu fière ! Cette année, je trouve qu’on a pas mal avancé, comme d’habitude, c’est jamais assez bien, mais si je devais poser le bilan, je suis assez fière de cette année 2020 pour Within the Den. On a sorti deux numéros, le deuxième témoigne vraiment de notre évolution, j’en suis extrêmement fière, on voit qu’il y a de grandes différences.
Mis à part ça, Benoit, mon copain, a été une énorme source de motivation, notre relation m’a permis de devenir la meilleure version de moi-même. Les moments où je voulais arrêter Within the Den, Benoit a toujours été là pour me dire de continuer, de me dire que ça viendra. Mon père m’a énormément soutenue également. Je voulais le rendre fière.
Et sinon, ce qui me motive en général ce n’est pas le court terme, mais le long terme, voir loin, et pas seulement sur cinq mois. Le fait de me projeter dans cinq ans avec mes projets me motive et me permet de me dire “pour accomplir cela, je vais y arriver”. Parfois, ce n’est pas de la projection, j’agis comme si ce que j’ai en tête va forcément se produire dans cinq ans, par exemple.”
“I really needed to step back to figure out what was going on. At the time I realized what was happening during the first part of 2020, the second part was going by, so I had to live one day at a time. What motivated me is my magazine, Within the Den. It’s a project that matters a lot to me, having been able to develop it was extremely significant to me. I wanted to know how far I could go, and I’m really proud of the roads I’ve traveled. This year, there’s been some bit of advancement. I’m not fully satisfied, but if I had to take stock of 2020, I would say that I’m really proud of my accomplishments concerning Within the Den. Two issues were released, and the second one is a true milestone about our evolution. There are huge differences between the two issues.
Apart from my magazine, my boyfriend, Benoit, has always been there for me, he is my driving force and our relationship helps me to become the best version of myself. Benoit encourages me to pursue my efforts, he has been telling me that things will go well when I wasn’t that confident. My dad also supports me a lot. In 2020, I wanted to make him proud. Besides, what really motivates me is long-term visualization, to see far ahead. Not only to envisage things over five months, for instance. Looking into the future, over five years, while focusing on my plans and projects stimulate me a lot, and it enables me to say “to do so, I have to make them happen”. Sometimes, it’s not what I only expect, I go ahead as if what I have in mind will truly happen.”
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Ximun Iñarra, graphiste
Ximun Iñarra, graphic designer


“2020 restera sans aucun doute dans les livres d’histoire. Le contexte a fait qu’il n’a pas été facile pour tous de garder espoir et de rester motiver. Pour ma part, j’ai été diplômé d’un Master en Direction Artistique Numérique. Les derniers mois de mes études n’ont pourtant pas été faciles… Le travail qui s’accumule, les cours en distanciel, le fichu syndrome de l’imposteur… J’en étais même venu à vouloir changer de métier, du moins pour quelques mois… Pourtant, j’ai fini mon année en étant l’un des coups de cœur du jury ! La validation de mon travail de graphiste et la reconnaissance des causes pour lesquelles je me bats m’ont rappelé les raisons qui font que j’aime mon métier. Aujourd’hui j’embrasse ma créativité et je réapprends à l’exploiter pour moi avant tout.
Je ne suis pas du genre à broyer du noir et à déprimer… bien sur qu’il m’arrive d’avoir le blues mais je suis convaincu qu’avec la pensée positive rien n’est impossible ! Alors « +=+ », « qui veut peut » ou « fais confiance à la mycose », choisissez votre mantra et foncez réaliser vos rêves !”
“Undoubtedly, 2020 goes down in history. The circumstances made some of us difficult to be hopeful and motivated. As for me, I’ve graduated with a Master’s Degree in Digital Art Direction. The very last months during which I’ve finished my studies were difficult. I had a backlog of work, the distance learning classes were not my cup of tea and I suffered from the impostor syndrome… I almost wanted to change my job, or at least, only for a few months, yet I ended my senior year by being singled out for special mention by the board of examiners! My graphic design work being validated and having the causes for which I fight for recognized, these moments reminded me why I do this job. Today, I embrace my creativity and learn again how to use it firstly for myself. I don’t normally feel downhearted and depressed, even though I sometimes feel blue, I’m really convinced that with a positive mind, nothing’s impossible! So “+=+”, “where there’s a will, there’s a way”, “trust the fungus”, choose your mantra and hurry up to make your dreams come true!”
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Alizée Laurence, directrice artistique, graphiste, fondatrice de la marque Peculiar Mind
Alizée Laurence, art director, graphic designer, founder of the brand Peculiar Mind

Alizée a été mon invité durant un épisode du podcast pour le Slow Fashion Movement France • Alizée was my guest during a podcast episode of the Slow Fashion Movement France podcast (episode in French only)
“Le fait que nous étions en confinement cette année en 2020 m’a donné suffisamment d’espace et a fait place à l’introspection. J’ai pu reconduire ma ligne directrice artistique au sein de mon business. J’ai pu axer de nouvelles manières de penser et d’actions… C’est ce qui m’a réellement motivée cette année. Je pense que l’un des buts de la vie est de transcender comme un alchimiste toutes situations difficiles en opportunités. Aussi de saisir toutes ces opportunités à leur envol pour en faire une force et rebondir. C’est difficile, mais c’est selon moi dans la flexibilité que la force réside. Dans ce contexte: je ne remercierai jamais assez Marie de m’avoir donné l’opportunité d’être interviewée en ces temps difficiles pour la slow fashion season! Le monde change ! Elle a fait un travail remarquable et très bien ciblée !”
“Being quarantined in 2020 helped me to get more space and time for myself and this led to introspection. I was able to renew my artistic guiding principle concerning my business. I could focus on new ways of thinking and acting. All of these elements really kept me motivated throughout the year. I think that one of the goals in life is to overcome any difficult situations as an alchemist would do. Catching opportunities and using them as a strength to bounce back. It’s really hard to do so, but to me, flexibility remains a sort of power. During that context, I would never thank Mary enough for giving me the opportunity to be interviewed for the Slow Fashion Season in these difficult times! She’s made an incredible job, very well directed!”
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Pauline, fondatrice de la marque Les Affranchies
Pauline, founder of the brand Les Affranchies

Pauline a été mon invité durant un épisode du podcast pour le Slow Fashion Movement France • Pauline was my guest during a podcast episode of the Slow Fashion Movement France podcast (episode in French only)
“Ce qui m’a motivé et aidé à surmonter 2020 ? Les échanges. Cette année, nos échanges ont été réduits, donnant à chaque occasion de rencontrer et de débattre plus d’importance, de profondeur. Comme si l’écoute avait été décuplée par le confinement. J’ai oscillé, alterné des périodes de boulot névrosé avec des jours 0 motivation accompagnée de ma BFF (la culpabilité entrepreneuriale), mais j’ai également pris le temps de découvrir de nouvelles passions, comme l’art de la bouture. Observer le long développement d’une plante, ça fait prendre du recul sur sa propre évolution ! J’ai écouté des podcasts, principalement des voix de femmes qui s’élèvent. J’ai senti la communauté féministe frémir, se renforcer. Vu les lignes bouger. L’Écosse distribue des protections hygiéniques gratuites et les Argentines gagnent leur droit à l’IVG. Leurs cris de joie sont le son même de l’espoir, il faut s’en nourrir, et faire passer !”
“What helped me to stay motivated and to overcome 2020? The interactions. This year, they were reduced, making each occasion to meet and debate more important and in-depth. As if the act of listening had been increased by the quarantine. I swayed, shifted between times when I was neurotic at work without a single day of motivation, and I was accompanied by my BFF: the entrepreneur guilt. Notwithstanding, I also took the time to find new passions, as the art of taking cuttings. Observing the long development of a plant made me taking things into perspective and led me to analyze how far I’d come from. I’ve listened to podcasts, mainly voices of women who rise up. I felt the feminist community shaking, strengthening, saw changes happening. Scotland now provides free period products and Argentina has legalized abortion, which is a true landmark moment for women. Their glee and shouts are the sound of the same hope, we have to be nurtured by it, and spread the word!”
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Clémence, fondatrice de la marque Muse Underwear
Clémence, founder of the brand Muse Underwear

“Déjà je commencerai par dire que je suis de nature positive et motivée avec de l’espoir alors j’imagine que ça aide pas mal de base à passer une année comme 2020 haha ! Mais si je devais nommer quelque chose qui m’a aidé plus que les autres, évidement je dirai que c’est le lancement de mon entreprise, qui a eu lieu en Novembre et que j’ai passé ces presque 2 dernières années à construire. Également, je dirai ma communauté Instagram, qui a cru en moi et en mon projet, et m’a soutenue chaque jour depuis que j’ai créé le compte: en avril dernier ! Je dois dire que j’ai eu la chance énorme de tomber sur des nanas (et pas que) plus incroyables les un(e)s que les autres, et c’est vraiment ça, qui m’a le plus motivé et donné de l’espoir je pense !”
“I’ll start by saying that overall, my mindset is positive and that I’m really filled with hope, so I guess it’s helpful to cope with 2020, ahah! But if I had to name something that has helped me, more than any other, of course, I’d say the launching of my business in November, that I’d been preparing for two years. Also, my community on Instagram that believed in me, my ideas, and my project since day one – that, is, in late April when I created my Instagram page. I must say I was incredibly lucky to meet amazing women (and not only) each as wonderful as the next one, and that’s what gave me a lot of motivation and hope!”
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Milcah Pratbernou, couturière et professeure de couture, fondatrice du Petit Atelier
Milcah Pratbernou, seamstress and sewing teacher, founder of Le Petit Atelier

“Concernant 2020, c’est vrai que je l’ai vécu comme une “prise de conscience” que tout peut changer à tout moment et que rien n’est sûr. D’autant que je venais de passer 2019 qui a été une année très difficile sur le plan perso (plusieurs décès, et beaucoup d’autres choses déstabilisantes). Au-delà de ces choses négatives 2020 a été l’année de la résilience mais aussi celle où je me suis retrouvée car au-delà de toutes ces tempêtes (y compris celle du covid) j’ai re découvert “mes” fondamentaux à moi”. Ce qui me stabilise, ce qui me tient debout et me donne envie d’être heureuse. C’est un ensemble de petites choses : mes filles en bonne santé qui évoluent et qui développent leur personnalité, mon mari toujours là tel un roc qui n’a pas bougé après la tempête, l’envie de créer qui est revenue, les personnes que j’aime qui m’ encouragent et me soutiennent, de nouvelles amitiés et d’autres qui se sont renforcées par “téléphone”. La joie de mes élèves en revenant aux cours, le plaisir d’échanger à nouveau mon savoir faire. Un nouveau projet professionnel qui me passionne et me permet de développer de nouvelles compétences, d’apprendre et d’y arriver. Alors même si 2020 a été dure et “pesante” je suis contente d’avoir appris plein de choses et cette crise a révélé de belles surprises sur moi (sur ce que je peux surmonter) et sur les autres.”
“2020 was both a sort of dawning and reality check, as I realized that everything can shift at any time, and nothing is certain. I had an incredibly rough time in 2019, on the personal level (several deaths of close ones and many unsettling things). Beyond the negative things that happened, 2020 was the year of resilience and the one during which I found myself back on track. Besides all the turmoil (including Covid-19), this year revolved around the most fundamental elements of my life. The ones that stabilize me, help me to stand up and make me happy. It’s an addition of small things: my daughters that are in good health, who grow up and develop their personalities, my husband who’s still by my side, who’s stayed with me like a rock in a storm, the need to create that I felt again, the people that I love who’ve been supporting me and cheering me up, and new friendships, some of which get strengthened by phone. The joy of my students who came back to attend classes, the delight to share my expertise. A new professional project that I’m really having fun to elaborate on and allows me to develop new skills, to learn more, and makes me want to succeed. So, even if globally the 2020 inherent atmosphere was really oppressive, I’m glad to have been able to learn so many things, and about the fact that that crisis has revealed surprises about me, things I can overcome and that others can too.”
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Mika Rambar, artiste queer : Queen, showgirl, DJ, performer, plasticien, organisateur de soirées
Mika Rambar, queer artist: Queen, showgirl, DJ, performer, plastic artist, event organizer

“Malgré la situation apocalyptique de 2020, j’ai essayé de rester positif et optimiste, même si parfois le moral n’était pas au rendez-vous. La première chose qui m’a permis de garder espoir est mon entourage, le soutien mutuel qu’on s’apporte, la bienveillance, le fait de réfléchir (tant bien que mal) à de nouveaux projets, de rester dans l’action même si le brouillard du covid nous empêche encore de voir le bout du tunnel… Les ateliers d’entrainement organisés par Stéphane Lafage (Cabaret Le Kalinka) ont aussi été des bulles d’oxygène et de stimulation dans mon quotidien. Mais de toute façon la motivation sera toujours là au fond de moi car je suis un artiste, le spectacle et la scène c’est ce qui m’anime et me fait vivre.”
“Despite the 2020’s apocalyptic situation, I tried to stay positive and optimistic, even if I had hard times. My close ones helped me to stay hopeful. What matters the most is the mutual support that we’ve been giving to each other, the kindness, the act of muddle on, the willingness to elaborate on new artistic projects, and being part of an action, besides the fog that Covid-19 put on us, preventing us to see the end of the tunnel. The training workshops planned by Stéphane Lafage (from the Kalinka cabaret) were also a breath of fresh air and livened up me in my daily life. Anyway, I know that I’ll be still motivated, deep down in me, as I’m an artist, the show and the stage exhilarate me and give me life.”
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Charlotte Ronfaut, directrice artistique, designer graphique
Charlotte Ronfaut, art director, graphic designer


“2020 aura été mémorable pour beaucoup de monde, bien-sûr on sait pourquoi, mais pour ma part, j’aimerais me la remémorer comme celle qui aura été l’année où j’ai fait des choix pour revenir à mes essentiels, ceux qui me correspondent et non ceux qu’on me dit de suivre.C’est finalement, m’écouter et me respecter plus.
Et en parlant d’essentiel, 2020, c’est cette année où je me suis posé les bonnes questions et où j’ai voulu être plus honnête avec moi-même en me demandant « qu’est-ce qui me fait vraiment vibrer ? » sur le plan perso et pro.
Mon plus grand challenge, qui m’a motivé à garder le cap, celui de changer de direction professionnelle ; arrêter ma marque d’accessoires de mode pour me consacrer à 100% à mon activité de designer graphique et directrice artistique et ma passion pour la communication visuelle autour de l’image de marque.”
“2020 has been an unforgettable year for many people. Of course, we know why. As for me, I’d like to remember it as the one year during which I went back to what is at the core of my main concerns, the ones for which I really care, and that are not just a trend I’d follow. To sum it up, it implies self-respect and listening.
Thinking about what is at the core, 2020 is the year in the course of which I’ve asked myself the right questions, and wanted to be honest to myself, asking: “What really makes me tick?” on both the professional and personal levels.
My biggest challenge was deciding that my accessories brand would cease to exist. This challenge is actually the one that motivated me to stay on track and change my stance. I wanted to focus only on my work as a graphic designer and art director and on my passion for visual communication and branding.”
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Xingyun Shen, diplômée de la London College of Fashion, créatrice de contenus pour ShopBettr
Xingyun Shen, London College of Fashion graduate, content creator for ShopBettr

Xingyun est une membre du Slow Fashion Movement que j’ai rencontrée en 2020 • Xingyun is a member of the Slow Fashion Movement that I met in 2020
“2020 has come to a close. Enabled by passionate communities and individuals organising to close the knowledge gap and encouraging activation, it’s safe to say that the fashion industry saw its potential for change despite being dealt with the shittiest cards. We’ve also learnt that lockdowns have temporarily shut down retail shops, hindered international shipping, but operations recover. Brands recover. Corporations survive strategically. We’ve witnessed first hand how the opacity of supply chains and lack of accountability sacrifice the working capital of the fashion industry—garment workers.
Come 2021, fashion will continue to sell. They will be claiming sustainability, circularity, recycled, organic and natural materials, eco-friendliness and ethically made clothing. But culture and human behaviour can change. The way we imagine new systems will influence businesses to keep up. We can and have been pivoting to support small businesses and mutual aid communities.
It’s tough work not to feel demoralised fighting the greater system. But I remind myself that the work continues and I cannot speak within the echo chamber. Here’s to more care, mutual support, community aid, accountability and equity within the industry.”
“2020 est arrivée à son terme. Grâce à des communautés passionnées et des personnes souhaitant combler des lacunes en matière de savoir tout en encourageant le passage à l’action, je pense qu’on peut dire que l’industrie de la mode a vu son potentiel pour évoluer, malgré le fait qu’elle ait les pires cartes dans son jeu. Nous avons également pu constater que les confinements ont causé la fermeture temporaire des boutiques tout en entravant l’expédition internationale, puis, que les opérations ont repris. Les marques s’en sont remises. Les corporations survivent de manière stratégique. Nous avons pu voir directement que l’opacité des chaînes logistiques et le manque de responsabilité ont sacrifié les fonds de roulement de l’industrie de la mode, à savoir, ces travailleurs et travailleuses. Arrive 2021, et la mode continuera toujours autant de vendre. L’industrie prétendra être durable, circulaire, prônera le recyclage, des matières bios et naturelles, l’éco-responsabilité et des vêtements élaborés de manière éthique. Mais les manières de pensées et d’agir de l’homme peuvent évoluer. La manière dont nous imaginons de nouveaux systèmes peut influencer des entreprises et corporations à emboîter le pas. Nous pouvons, et c’est ce que nous sommes en train de faire, nous tourner vers des petits commerces, puis entamer une réciprocité dans l’aide de nos communautés.
Il est très difficile de ne pas être démoralisé.e lorsqu’on se bat pour un meilleur système. Mais je me dit que ma voix doit se faire entendre, et non être un écho. J’ai de l’espoir en plus d’attention, de soutien mutuel, d’aide au sein des communautés, en la responsabilité ainsi que l’équité au sein de cette industrie.”
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Isaac Taylor Shane, fondateur et rédacteur en chef de The Angels, photographe, modèle
Isaac Taylor Shane, founder and editor-in-chief of The Angels, photographer, model

“I guess I could say that being able to collaborate with and inspire creatives with the Angels Magazine throughout this year is what really kept me motivated throughout the entire year since it was started a month after the Covid-19 NYC lockdown. Since April I’ve been able to grow a beautiful community within the art and fashion worlds. Being able to give creatives a chance to be featured in a publication who would not normally have these kinds of opportunities. That and all of the love and positive energy that everyone on Instagram always gives me and the simple fact that I’m literally living my dreams and my mission.”
“Je pense que je dirais pouvoir collaborer avec des créatifs.ives tout en les inspirant à travers The Angels Magazine tout le long de cette année est vraiment ce qui m’a motivé durant 2020, en sachant que mon magazine avait été lancé un mois après le confinement à New-York. Depuis le mois d’avril, j’ai eu l’opportunité de faire grandir une belle communauté parmi les mondes de l’art et de la mode. Pouvoir donner à des créatifs.ves la chance d’être publiés dans une publication qui ne leur permettrait pas d’avoir cette opportunité. Tout ceci, et tout l’amour et l’énergie positive que je reçois sur Instagram, ça et le fait que je vis littéralement mes rêves et ma mission.”
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En listant les noms de toutes ces personnes, j’ai eu l’impression de faire la liste de convives d’une boom très cool, à laquelle j’ai pu participer. 2020 aura renforcé l’importance dans nos vies de ce que nous avons déjà. Ne serait-ce que l’importance des personnes qui viennent vers nous. Qu’il s’agisse de parents, sœurs, d’amis.ies, que l’on peut voir “en vrai”, ou rencontrées par écrans interposés. En 2021, je nous souhaite d’avoir de l’espace et du temps pour nous défouler, digérer, nous reposer et collecter des moments de joie et d’amour, ne serait-ce que quelques uns.
While listing the names of these persons, I’ve felt that I was writing the names of guests to a great party that I was able to attend. 2020 has reinforced the importance in our lives of what we already have. So much as the importance of the persons who are coming towards us. Parents, sisters, friends, people we can see in real life or met on the internet. In 2021, I wish us to have enough room and space to unwind, process, take some rest, and collect moments of joy and love, even if only a few of them.
